Il y a quelques jours de cela j’étais à côté du Temple de la Forêt des Murmures, dans ma tente au beau milieu du camp que les Delfense, les Pixs et quelques Anastasia avaient érigé. Il y avait des rire, des chants et des ombres se mouvants derrière la toile de ma tente.
Nous avions repoussé une très grosse troupe d’orcs qui y avait pris place souillant notre belle forêt et ne se décidant pas à partir. L’air était pesant et sentait l’œuf pourri. Nous devions donc les décider à partir pour sauver à tout prix la forêt et les animaux qui y vivent. De grandes batailles eurent lieux, plus féroces et sanguinolentes les unes que les autres. Les elfes dégageaient toute leur ténacité et leur fureur pour protéger cette forêt sacrée. Les orcs tombaient les uns après les autres sous le fer de nos armes et les flèches de nos arcs. Ils furent ainsi mis en déroute, bien que nous ayons longtemps été en sous nombre. La plupart des orcs sachant que ce qui les attendaient s’ils restaient dans la forêt n’était rien d’autre que la Mort qui arpentait déjà le champ de bataille accompagnant les âmes des morts dans le Néant, fuirent aussi vite que leurs massives et lourdes jambes le leur permirent. Ils fuirent à travers la verte et mystérieuse forêt jusqu’à en sortir ne se retournant pas une seul fois, de peur de s’encoubler et tomber, puis mourir d’une flèche elfique bien affûtée.
Nous étions finalement venus à bout de ces orcs après de nombreux et terribles combats acharnés et nous avons donc fêté cette victoire un soir, les uns chantaient, d’autres dansaient autour des arbres, mais quelque chose me tracassait. Nous avions laisser filé Jotaro et avec lui la magnifique massue d’Ombiasy. J’étais donc dans ma tente et pendant que les autres festoyaient, j’essayais de me concentrer sur les cartes que j’avais étalées sur mon bureau et lisais les rapport de mes éclaireurs sur les déplacements de la troupe orc où se trouvait Jotaro. Après avoir réfléchit longuement, j’avais mis au point nos prochains déplacements ainsi que nos prochaines actions. Mais j’ai décidé de laisser mûrir mes idées durant mon court sommeil, en effet mon corps courbaturé et mon esprit fatigué ne me laissaient pas le loisir de pouvoir mettre au point un plan quelconque. Je suis allé me coucher, fatigué, mais… heureux que la forêt soit de nouveau pure.
Je me suis levé le matin suivant très tôt, je suis sortis de sous ma tente. Les arbres laissaient passer quelques rayons du Soleil, tels des colonnes d’or. Le vent léchait les feuilles qui bruissaient alors. Les alouettes chantaient perchées sur les branchages des arbres. La forêt avait milles senteurs, aussi bonnes les unes que les autres, le sol étais vert et duveteux. Rien ne laissait prétendre qu’il y avait eu de grands combats qui s’étaient déroulés dans celle-ci. La magie des elfes avait opérée une fois encore et la nature nous remerciait en offrant ce magnifique spectacle. Tous mes sens étaient conquis.
Je me suis retourné aspirant une fois encore l’air pur de la forêt à pleins poumons et suis rentré dans ma tente. Me vinrent alors à l’esprit les idées que j’avais eu la nuit antérieur. Elles me parurent si claires que je me demandait comment j’avais fait pour ne pas les avoir pensées depuis plus longtemps. Les idées étaient simple, je devais envoyer des éclaireurs le matin même pour nous rapporter des nouvelles de la troupe orc. Une fois les éclaireurs revenus, je devais aller en parler aux chef des Pixs et à celui du groupe des Anastasia pour leur exposer mon plan.
Donc le matin, j’ai envoyé mes éclaireurs. Ils ne devaient que revenir lorsque le soleil serait à son zénith, alors j’ai décidé de m’isolé dans la forêt et de méditer. Ces séances de méditation me font le plus grand bien après une rude bataille. Je me suis éloigné un peu du camp et me suis assis, les jambes croisées, sous l’immense ombre d’un chêne. Je méditais.
Le soleil était à son zénith, lorsque les éclaireurs sont arrivés. J’avais fini ma méditation et attendais leur rapport. Ils me l’ont apporté, je les ai remercié et les ai envoyé à leurs occupations. J’ai ouvert le parchemin. D’après le rapport, les orcs marchaient sur la plaine de Jolmat. C’était à quelques lieues du campement elfe. Cela m’a réjouit et de ce pas m’en allais parler avec les deux autres chefs.
Cisodingo et LordNexus, les deux chefs étaient devant la tente du conseil, ils m’ont accueillis à bras ouverts, m’invitant à entrer dans la tente du conseil, ce que j’ai tout de suite fait. Nous avons échangés quelques civilités, puis je suis allé droit au but.
- Je veux lancé une quête, ou plutôt une chasse à l’homme, qu’ai-je dit aux deux grands chefs. Je veux lancé la mission « Il faut tuer le soldat Jotaro ».
Les deux autres m’ont regardé un moment bizarrement, mais je continuais de parler sans me laisser déstabiliser par leurs yeux. Finalement, après avoir entendu mon plan, ils m’ont donné leur appuis et allaient préparer leur armée. Un combat s’annonçait et il fallait être prêt. Je suis aller rassembler mes troupes leur exposant la situation et chacun est allé préparer ses affaires. Les uns criant de joie, les autres grommelant des paroles inaudibles même pour un assassin comme moi. Nous allions enfin pouvoir tuer Jotaro, l’homme aux milles pièces d’or, et ainsi lui prendre l’arme épique et tant convoitée, la fameuse massue d’Ombiasy.
En fin d’après-midi nous sommes partis. Nous avons marchés toute la nuit sans relâche, car nous savions que cette quête était une course et qu’il fallait se dépêcher de rejoindre la troupe orc avant qu’elle ne parte. A l’aube, nous voyions déjà les étendards orcs au loin. Nous avons décidé de rester là, car tout notre plan résidait dans la rapidité et surtout dans la surprise. Nous avons attendus la tombée de la nuit pour passer à l’action. Nous sommes partis en un petit groupe, juste assez pour tuer Jotaro. Dans le groupe il y avait Duncan, Superb, Nebeille, Azenor, Lumo et moi.
Lorsque nous sommes arrivés près du camp orc, il n’y avait aucun bruit. A notre grand étonnement, la sentinelle qui faisait la garde était Jotaro. Il était assis près du feu, comptant ses pièces d’or et ayant la massue d’Ombiasy à ses côtés. Nous avons contourné Jotaro, cachés dans l’obscurité d’une nuit sans Lune. Nos sens étaient tous en éveille et nos pulsations se sont accélérées. Je suis rester en arrière pour tuer quiconque se réveillait et sortait d’une tente. Les autres se rapprochèrent. Azenor lui dérégla les sens grâce à un sort que je ne connaissais pas. Jotaro étais troublé, il n’arrivait plus à sortir un mot. C’est alors que les autres criblèrent Jotaro de flèches. Son corps est tombé, inerte. Jotaro était mort. Même en étant un assassin, j’ai ressentit de la pitié en voyant le corps de Jotaro, planté de flèches. Revenant à la réalité, je voyais Lumo revenant vers moi avec les autres et portant la lourde massue. Je n’y croyais pas, nous avions réussi. Jotaro n’était plus et les elfes détenaient la fameuse massue. Qui sait quels exploits les elfes pouvaient accomplirent grâce à cette massue. Lumo me donna la massue, nous allions rentrer, car ils étaient fatigués tout comme moi d’ailleurs, la marche forcée nous avait puisée jusqu’au plus profond de nos forces.
Nous nous apprêtions à partir lorsque un orc est sortit de sous une tente. C’était Clash, je le reconnaissait. Il a vu le corps mutilé et criblé de flèches de Jotaro et a couru vers lui. J’ai ordonné aux autres de se dépêcher de rejoindre le camp, je devais le tuer.
Je me suis approché discrètement derrière Clash, comme je le fait d’habitude avec mes cibles. Si une personne me voyait à ce moment, elle aurait dit que je n’étais qu’une ombre. J’étais derrière Clash, il a senti ma présence, je n’en attendais pas moins de cet assassin. Il s’est retourné, mais trop tard, mon coup était lancé et la massue l’a frappée à la tête. Un peu sonné il essayait de prendre son arme, mais le temps qu’il la trouve, je m’étais déjà élancé vers lui brandissant la massue au-dessus de ma tête. Il savait que son heure allait arriver. Je m’apprêtait à lancé mon assaut final, lorsque je suis tombé, trébuchant sur l’arc de Jotaro. J’ai néanmoins réussi à toucher Clash qui est lui aussi tombé sous le coup de massue reçu à la poitrine. Il se tortillait par terre de douleur. Moi, j’avais peur que d’autres orcs entendent le bruit de ce combat et ne viennent aider Clash, mais rien n’a bougé. Clash se tordait dans tous les sens, mais n’arrivant pas à sortir un seul mot, à cause de la douleur.
C’est alors que, pendant que je me relevait, j’ai vu Yanno sortir de la pénombre sur son fidèle étalon. Ils ne faisaient aucun bruit et étaient rapide comme une flèche. Yanno a dirigé sa monture sur Clash et lui a flanqué un coup de pique. Clash s’est raidi et n’a plus bougé. Tout était calme. Yanno est venu vers moi, m’expliquant que Lumo lui avait dis de venir me chercher. J’étais bien content de le voir là, mon cher Yanno. Il m’a alors tendu la main et je suis monté sur son cheval pour retourner au camp. C’est alors qu’un orc est arrivé, sortant de nulle part. Il nous bloquait le passage et s’apprêtait à appeler du renfort, lorsque Yanno lui a lancé sa pique. Elle lui a traversé la gorge, l’empêchant de parler et le tuant de suite. Yanno a lancé son cheval au galops et a pris son arme au passage séparant la tête de l’orc du reste du corps. Nous étions partis et nous avions la massue. La mission était une réussite totale.
Nous sommes retournés au camp. Tout le monde dormait déjà sauf Superb qui prenait le tour de garde. Il nous a vu arriver et a couru vers nous. Il n’en croyait pas ses yeux lorsqu’il a vu la massue. Elle était bien là, la splendide massue. Il l’a tenue dans ses mains, virevoltant dans tous les sens frappant des ennemis invisibles. Il était ému, tout comme Yanno et moi, mais nous étions surtout très fatigués, alors nous sommes aller nous couchés, laissant Superb aller appeler l’elfe qui devait monter le tour de garde après lui.
Je rentrait dans ma tente, content. Je me suis assis sur mon lit et suis resté là regardant la massue. Nous l’avions enfin. Le lendemain matin, il était sûr que je devrais faire un beau discours devant tous les elfes, mais je n’avais pas la tête à écrire des discours, j’ai donc décidé que j’improviserais le lendemain et que je ferais mieux de dormir. C’est ce que je fis.
Le lendemain matin, je sortit de sous ma tente après m’être préparé et je me suis dirigé vers le centre du campement. Tous les elfes y étaient déjà, car je leur avait envoyé une missive leur demandant d’être tous présents ici à 10h00. Ils étaient tous là, je me suis avancé et me suis positionné au centre du cercle d’elfes de sorte que tous les elfes me voient et surtout voient la massue. J’ai alors brandi la massue et ai commencé mon discours improvisé.
Bien le bonjour à tous,
La massue d’Ombiasy, oui, cette arme magnifique et emplie d’histoire, elle est enfin en notre possession,…
J’ai fais une pause, tous les elfes criaient de joie et je voyais déjà LordNexus, le fameux troubadour, prendre des notes pour écrire sûrement une chanson en l’honneur des elfes et de la massue.
…il nous incombe maintenant le devoir de l’utiliser d’une façon digne. Et ainsi de refaçonner son histoire à la manière elfique.
Ô braves elfes! Je vous ai appelés à venir ici, non sans une émotions très vive, pour vous dire à quel point je suis fier de faire partie du peuple elfe et fier de vous mes chers amis. Je ne sais comment vous remercier pour votre soutient, sans lequel nous n’aurions jamais pu faire ce que nous avons accompli en ce magnifique jour, 13 Maëlim de l’an 1607. Mais je pense qu’un simple « merci » vaut tous les remerciements possibles et imaginables. Alors merci de me faire sentir si fier et si orgueilleux de notre si beau peuple.
En effet, une fois de plus nous avons prouvés que les elfes sont une force sûre et que l’on peut compter sur nous pour mettre des bâtons dans les roues à toutes les autres races qui foulent de leurs pieds puants cette Terre magnifiquement belle qu’est Romine…
Mon discours a continué ainsi pendant plus d’une heure où tous les elfes m’écoutaient attentivement regardant la massue admiratifs. Je leur ai expliqué tout ce qui c’était passé depuis que le groupe, avec lequel j’étais parti chercher la massue, avait quitté le camp jusqu’à revenir dans celui-ci la nuit antérieure. Je leur racontait tout dans les moindres détails. Nous festoyons maintenant cette victoire chantant et dansant, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve?
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Lun 18 Fév - 12:28